Reconstruction du bas appareil urinaire

Une analyse cytobactériologique stérile était obtenue chez tous les patients et des antibiotiques à large spectre comprenant l’ampicilline, la gentamycine et le métronidazole étaient administrés en pré-opératoire et poursuivis pendant 3 à 5 jours, pour diminuer le risque d’infection du matériel prothétique. L’abdomen et les organes génitaux étaient méticuleusement préparés de façon stérile en utilisant une solution de polyvidone iodée. La manchette du sphincter (7.5-8 centimètres) était insérée au niveau du col vésical chez 8 patients. Pour ces patients, l’espace rétropubien était disséqué et le fascia endopelvien était ouvert. Un espace de dissection était ensuite dégagé entre la face postérieure du col de la vessie et le rectum pour la mise en place de la manchette par dissection aux ciseaux. Chez les trois autres patients, la mise en place de la manchette au niveau du col de la vessie n’était pas faisable du fait d’une zone de fibrose importante en rapport avec des interventions antérieures. Dans ces cas, les uretères étaient ré-implantés à la partie haute de façon à permettre un positionnement plus proximal de la manchette du SUA autour de la base tubulisée de la vessie au niveau du trigone. Le plan chirurgical autour du col de la vessie était développé en début d’intervention, avant l’ouverture de la vessie et la suture du segment digestif. Néanmoins, la manchette était mise en place après avoir terminé la plastie vésicale, pour éviter le risque d’une exposition non nécessaire de la manchette à un environnement contaminé. L’iléocystoplastie d’agrandissement était effectuée selon la technique de Goodwin en utilisant un segment d’iléon détubulisé de 35 à 40 cm. La manchette était lavée avec un produit de contraste isotonique et laissée dégonflée après avoir procédé à l’ablation du fluide. Le tuyau de la manchette était mis en sous-cutané et obturé avec un bouchon métallique.

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